Ci-dessous, vous trouverez quelques définitions qui seront indispensables pour bien comprendre le détail des différentes crises. Il est important de bien assimiler les notions de classification du Monde vivant et de temps géologique avant d'aborder la suite, puisque les cinq crises seront abordées de la manière suivante :
A noter qu'un glossaire est également à disposition à partir du menu. En effet, il est délicat d'aborder la majorité des sujets de ce site sans un vocabulaire spécifique. Pour ne pas surcharger les pages dédiées aux crises elles-mêmes, les définitions ou explications supplémentaires sont donc données sur cette page séparée, ce qui permettra à chacun d'y avoir recours à sa convenance. Sur chaque page, les mots qui y sont référencés seront systématiquement suivis du symbole " * ".
Contraction de "Diversité biologique", cette expression désigne la variété et la diversité du monde vivant.
Dans son sens le plus large, ce mot est un synonyme de "Vie sur Terre".
Il ne faut pas confondre biodiversité et biomasse (quantité de matière vivante pour un milieu donné).
Elle représente :
Espèce biologique (définition) : "L’espèce est constituée par les groupes de population naturelle réellement ou potentiellement interféconds et isolés quant à la reproduction de tout autre groupe semblable". (Mayr, 1942).
Le Monde vivant est classé selon des niveaux systématiques, de la même manière que le seraient des livres chez un libraire.
Nombre estimé d’espèces vivantes (eucaryotes) (May, 1999) :
Nombre possible : 3 à 100 millions
Nombre plausible : 5 à 15 millions
Hypothèse la plus vraissemblable : 7 millions
On estime entre 5 et 50 milliards le nombre d’espèces disparues au cours de l’évolution ; certaines d’une manière assez brutale, d’autres extrêmement lentement. Cela représente 99,9 % des espèces ayant vécu ces derniers 600 millions d’années (Ma). La durée de vie moyenne des espèces est de l’ordre de 4,8 Ma.
La Terre s'est formée il y a environ 4,6 milliards d'années. Les premières formes de vie sont apparues vers 3,8 milliards d'années. L'explosion de la biodiversité à partir de la base du Cambrien est datée vers 550 millions d'années. La paléobiodiversité observable ne représente qu'environ 15% de l'histoire de la vie et 13% de l'histoire de la Terre.
Les grandes divisions des temps géologiques (ou ères) définies dès 1840 par J. Phillips (qui n’avait aucune idée de la durée de ces ères) sont fondées sur les modifications biologiques. De grandes chutes de la biodiversité apparaissent en creux. L’augmentation globale de la biosphère est aussi notable.
L'échelle des temps géologiques a été construite pas à pas depuis plus de 200ans.
Elle est publiée au niveau international par l'International Stratigraphic Commission (www.stratigraphy.org).
Vous pouvez en avoir un aperçu ici.
L’évolution de la biosphère n’a pas été régulière au cours des temps géologiques :
Il y a des phases de diversification (comme durant le Cambrien-Ordovicien ou Jurassique-Crétacé)
où le nombre d'espèces qui apparaissent est supérieur au nombre d'espèces qui disparaissent.
On reconnait des phases de stabilité (Carbonifère-Permien) avec un équilibre entre apparition et disparition d'espèces.
Ces phases sont entrecoupées de crises biologiques (5 majeures)
où le nombre d'espèces disparaissant est bien supérieur au renouvellement faunique.
Une crise est un évènement brutal et rapide, impliquant une extinction de masse.
Pour qu'il y ait extinction en masse, il faut que cette crise réponde à 3 critères : taxinomique, temporel et spatial.
Cinq crises dites "majeures" sont reconnues, par ordre d'importance :
Sur ce site, ces cinq crises seront abordées par ordre chronologique, c'est à dire de la plus ancienne à la plus récente.
Accéder à la première crise : Ordovicien / Silurien.
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